Mon 1er concert solo

Série de vidéos courtes pour les réseaux sociaux de Kaloënn afin de présenter mon projet.

Ma première fois en solo sur scène.

Après avoir foulé les planches du théâtre durant enfance, j'ai abordé la scène musicale, non sans un trac immense. Mais à mes débuts, en dehors des quelques récitals de piano de fin d'année que je vivais mal, j'ai toujours joué en groupe.

Jouer seule, c'est une épreuve.

Il y a une terrible mise à nue. C'est comme escalader une paroi sans être assurée. A tout moment, la chute peut subvenir. Et la mort.

Évidemment, rien n'est vrai : c'est une vue de l'esprit. Dans les faits, il n'y a aucun risque. Juste la peur que l'ego soit mis à mal parce que l'on n'a pas été parfait. Cette injonction à la perfection fait beaucoup trop de dégâts. Et je sais que j'ai encore des choses à régler à ce niveau-là.

En 2016, j'ai eu besoin de faire un pied-de nez à cette croyance limitante me concernant : il fallait que je me prouve à moi-même que j'étais capable de monter sur scène seule, que je n'avais besoin de personne pour exister musicalement.

J'aurais pu d'abord m'essayer à la reprise, cela aurait été peut-être plus facile.

Mais j'ai choisi une double-épreuve : celle de défendre mes propres chansons et celle de proposer un set complètement improvisé.

Pourquoi faire simple, quand on veut tout de suite enjamber une montagne ?

Il fallait que je me libère d'un coup.

Je faisais des crises d'angoisse les journées et les nuits précédant ce grand jour.

Je me demandais pourquoi je me mettais en danger comme ça. Cela n'avait aucun sens.

Sortir de sa zone de confort.

Casser ses croyances limitantes.

J'ai travaillé tous les jours, je me suis projetée, j'ai visualisé 100 fois ces concerts pour me rassurer.

Et je l'ai fait.

Ce n'était pas parfait, mais j'en suis ressortie grandie.

Vivante.

Et j'ai grand hâte de revenir !

Merci à la Horror Convention et à plus spécifiquement à Anthony Cools de m'avoir permis de m'émanciper.

Grâce à lui, Kaloënn est née.